dimanche 19 décembre 2010

L'amour à distance

Malgré la distance, ma famille a trouvé un moyen de m'inclure au brunch marquant le début des festivités de Noël.
Vive la technologie!


Maintenant, un moyen de vivre le lancement du livre de Nico à distance?
Non...Aussi bien le reporter!

On part lundi, mais on reste sur nos gardes...

samedi 18 décembre 2010

J'mange mes émotions.

Un peu de défoulement...ce blogue ne s'appelle pas Mes états nordiques pour rien!

Alors, après une excitation qui était en constant crescendo, après un après-midi consacré à boucler nos valises, à un élagage, gracieuseté de M. Bertrand, de ce que j'avais amené en trop de vêtements, à une dernière vaisselle, des caresses d'au revoir à Nanette, à la sortie des dernières poubelles, à la rédaction d'un ultime billet pour 2010, au rangement des ordis, alouette, nous étions fébrilement assis sur le divan, attendant 17h00 et le début de la tournée du pick-up nous ramassant un à un afin de nous amener en haut de la côte, à l'aéroport.
16h45. Dring! Dring! Je suis l'appel que tu ne voulais pas recevoir...
Pincement au coeur. La température nous cloue au sol pour la nuit. Il faut dire que nous sommes dépendants du village de Quaqtaq, également désservi par le charter, et ce village est reconnu pour son mauvais temps, nuisant aux décollages...
Bon. Téléphone à notre super sous-locataire qui a la générosité de nous accueillir et de partager avec nous l'appart durant les 2 prochaines semaines, téléphone à Lucie, maman de Nicolas, qui avait prévu nous faire la surprise de nous accueillir à l'aéroport, téléphone à big sister qui suit religieusement nos péripéties en vue de faire son épicerie en conséquence du brunch éventuel de dimanche.
Appliquant les principes de stoïcisme que m'a gentiment enseigné beau brun, maître en philosophie oblige, je vois le bon côté des choses...On n'est pas si mal dans le confort de notre maison...En plus, il nous reste une bouteille de survie!
Ce matin, réveil à 8h30 pour être bien prêts à 10h00, heure où doit venir nous chercher The Pick-up.
10h00. Personne. Les bagages sont dans l'entrée.
10h30. 10h40. 10h45. 11h00, j'ouvre la télé: Les Pieds dans la Marge, yé! Ça me permet d'arrêter de consulter l'heure à toutes les minutes. 11h15, ça cogne à la porte, enfin! Mais ce n'est pas le conducteur du pick-up...Plutôt ma belle élève Susan accompagnée de ses soeurs et frères et de son papa et sa maman. Ils viennent me porter un cadeau pour Noël! Wow! La maman me dit qu'elle espère que nous reviendrons! Et bien, il faudrait toujours bien partir si on veut revenir!!!
La veille, Susan était venue cogner pour me porter un cadeau: des boucles d'oreilles achetées à la Coop, très jolies. Ce matin, j'ai eu un ensemble de bougies! Ça met du baume sur mon p'tit coeur.
11h30. Les profs s'appellent à tour de rôle. T'as des nouvelles? Et toi? Ça cogne même à la porte qui sépare notre logement de celui de notre voisin. Charles, qui n'a pas vu sa femme et ses filles depuis 4 mois, vient aux nouvelles. Finalement, on réalise que notre situation est vraiment plus facile que celle des profs qui doivent se rendre à Québec et même en Ontario...À 12h15, on reçoit un appel: nous devons être dehors à 13h00, prêts à embarquer dans le pick-up qui ralentira devant notre maison et nous mènera à l'aéroport. 12h30, téléphone. Le vol est annulé, on se réessaie demain.
Mini déception de rien du tout. Je vais pouvoir écouter le spectacle de magie à ARTV ce soir. Non, mais je me console comme je le peux.
Nous partions si tôt, le 17 décembre, pour justement prévoir ces annulations de vol. Nous espérons seulement être de retour pour lundi soir, soir du lancement de livre de Nicolas...Un lancement sans auteur, du jamais vu...! (quoique amie Anne ait un discours truffé du subjonctif imparfait pas piqué des vers...Avec sa barbe artificielle, elle pourrait bien remplacer à pied levé Nicolas...)
Mais, l'important, c'est que: I'll be home for Christmas, comme dirait l'autre.
En attendant, pour nous consoler, nous sommes allés nous acheter plein de bouffe réconfortante.
On va manger nos émotions en regardant la pluie tomber, en observant si le brouillard se dissipe, en caressant Nanette qui est la grande gagnante dans cette histoire puisqu'elle bénéficie de notre présence 2 journées (au minimum!) de plus!

Sera-ce le dernier billet de 2010?
Suspense...

Orphelins d'avion

Pourquoi cette pluie et ce temps doux dans le Grand Nord à la mi-décembre?

Tu me fais du bien, bébé.

Big Winner

vendredi 17 décembre 2010

De retour dans 2 semaines! Joyeuses fêtes!

Ça y est! Nous sommes en congé!
Depuis 14h00 cet après-midi, nous complétons nos bagages en vue de notre départ ce soir, à 19h00, si les vents forts prennent un petit congé le temps que nous nous envolions vers ma belle ville, et surtout vers mes amours.
Ça faisait longtemps que je n'avais pas été si excitée! Juste cette émotion vaut grandement les départs!
Nous avons vécu une semaine chargée et excitante! Entre un party du personnel, un blizzard, un spectacle de Noël, j'ai réussi à m'étourdir assez pour limiter ma consultation du site d'Environnement Canada à moins de 15 fois par jour...C'est que j'étais à l'affût des dernières prévisions afin de savoir si mes plans pour samedi matin pourraient être mis à exécution. L'agenda est noirci, tous les jours occupés! On a hâte!

Fin de semaine
Nous gardons quelques fois les enfants d'une collègue. C'est parfois difficile pour les parents de divertir tous les jours leurs enfants puisque la température et l'absence d'infrastructures démotivent parfois les parents de sortir avec leur marmaille. Nous, on se fait un plaisir de s'amuser avec les cocottes une fois de temps en temps. Cette fois-ci, j'ai pensé inviter des élèves afin qu'elles partagent leur plaisir. Carrés au Rice Krispies, petites cabanes dans le salon, il y avait de l'action au 250B!

Le lendemain, nous comptions bien profiter d'une soirée de calme, en couple. Comme nous le faisons souvent, nous avons ignoré les coups frappés à la porte puisque nous savions qu'il s'agissait d'enfants voulant venir jouer. Les coups ont persisté et c'est devenu une bataille de qui tiendrait le plus longtemps. Au bout de 15 minutes de cognements agressifs, de balles lancées dans les fenêtres et de cris, Nicolas et moi avons ouvert. Ouf! Je n'aurais pas aimé être ces enfants. J'étais tellement en colère, d'autant plus qu'à la porte, j'ai trouvé ma belle Eva que nous avions accueillie la veille! Le lendemain, j'ai gardé ces élèves pour leur expliquer que nous ne voulions pas toujours qu'elles viennent à la maison et qu'après 2 coups sans réponse, il était normal de cesser de cogner. Oh! Et les balles de neige...formellement interdites dans mes fenêtres sous peine d'être mis sur la liste rouge des visiteurs!
Nous verrons si le message passe...

Lundi, party d'employés
Un pot luck convivial, des jeux pour faire rire les Inuit et les Alunaqs: tenter de répéter une phrase en inutitut pour les Alunaqs (Nicolas a gagné, mais je soupçonne qu'il soit le favori de ces dames!) et répéter une phrase en français pour les inuit! Très amusant!



Mardi de blizzard
On l'attendait et on l'a eu! Et...pas d'école! Lecture dans notre petite maison avec ses fenêtres bloquées par la neige!


Jeudi, concert
Mes élèves étaient magnifiques! Mention spéciale aux filles! Et comme je l'avais prévu, on a eu beaucoup de plaisir à chanter notre chanson favorite "Pas fait en chocolat", accessoires et chorégraphie en plus! Ne manquait que 2 garçons, les mêmes qui s'absentent fréquemment. Tout le village s'était donné rendez-vous! J'ai même entendu dire que c'était le meilleur concert que l'école ait vécu!







Vendredi, fête et ...départ?
Aujourd'hui, les élèves sont arrivés un peu plus tard pour nous laisser le temps de préparer une centaine de sandwichs! J'avais préparé (avec l'aide de beau brun, merci!) un montage des photos de notre classe depuis le mois d'août, une belle occasion de revivre ces 4 mois et de constater à quel point notre classe est magnifique! Ensuite, danse, chaise musicale et dîner dans la classe. Tout le monde est parti le sourire aux lèvres, le coeur au bord des lèvres (la faute du sucre...), en se souhaitant des joyeuses fêtes.







De retour au nord le 3 janvier. D'ici là, beaucoup d'amour à vous tous, profitez de ces deux semaines...! En tout cas, nous, on n'y manquera pas!!!
Je pars avec la belle lumière de Kangirsuk dans la tête et le coeur. Je m'en vais maintenant faire le plein de ceux que j'aime...et de restaurants et cinéma!!! :)
On se "revoit" virtuellement en 2011!





samedi 11 décembre 2010

La féérie des fêtes envahit Kangirsuk!

Bon samedi! Ce sera notre dernier ici, pour l'année 2010, on s'entend (si la température permet à notre avion de décoller vendredi soir, après l'école!)!
Fiou! Puisqu'on n'est pas prêt à quitter ce village superbe, cette classe que j'aime tant!
À la veille du congé des fêtes, nous ne chômons pas, les activités se succèdent et le temps file à toute allure!

L'école
Beaucoup de choses cette semaine, entre la préparation de nos chansons pour le concert de jeudi prochain, les décorations à préparer, les rencontres, les activités, la remise des bulletins...Heureusement, aucun événement n'est venu causer la fermeture de l'école!

Nous avons débuté la semaine avec une visite d'Éric, un infirmier du village très rigolo et sympathique, qui a expliqué aux élèves les règles d'hygiène de base pour limiter la propagation du virus de la grippe. Tousser dans l'intérieur du coude, ne pas mettre de choses dans sa bouche, laver ses mains avec du savon en prenant le temps de chantonner "bonne fête...Éric"; tous ces trucs ont été compris et retenus des élèves, tellement qu'il n'est pas rare que je surprenne une mélodie provenant de la salle de bain..."bonne fête Éric, bonne fête Éric"! Ha! Ha!

Bonne fête Éric, bonne fête Éric!

Mardi soir, après deux essais infructueux, nous avons réussi à recevoir les parents afin de leur remettre le bulletin de leur enfant. Comme toujours, j'étais bien nerveuse à l'idée de rencontrer les parents; c'est que je n'ai pas la parole facile avec les adultes...Aussi, l'aspect évaluation n'est assurément pas ce que je préfère de mon boulot. Mais bon, j'avais aussi bien hâte de rencontrer ces parents que je connais déjà pour la plupart, village de 450 l'oblige! J'avais envie de leur raconter les bons coups de leurs enfants, leur participation, le bonheur qu'ils amènent dans la classe.
J'ai réfléchi à la manière dont je voulais aborder les absences fréquentes de certains de mes élèves et j'en suis venue à la conclusion que la meilleure façon de voir plus souvent ces élèves en classe serait de parler aux parents du potentiel (réel!) de leur enfant, de leurs bons coups...et non pas de faire la morale à ces familles dont je ne connais pas les réalités.
En deux heures, j'ai réussi à voir 13 parents sur 14, moyenne assez représentative de l'école je crois! Bien que la taux d'absentéisme des élèves soit élevé, les parents se présentent aux rencontres.
J'ai vu beaucoup de fierté dans les yeux de ces parents, qui ont décidé de donner une troisième langue à leur enfant, soit le français! Quelques fois, l'élève venait avec le parent. Vous auriez du voir le regard ébahi des parents lorsque je m'adressais à son enfant en français et qu'il me répondait! " She understands what you say?" Hihihihi...Ils apprennent bien! Quelle fierté!
Les parents de ces enfants de 8-9-10 ans ont souvent mon âge, ce qui m'étonne toujours!
J'ai eu droit à des confidences qui m'ont émues, à l'expression de rêves que chérissent les parents pour leur enfant. Ainsi, j'ai su que la mère d'Annie Ann, ma belle élève aux yeux clairs (autre mystère résolu lorsque j'ai appris que son père était Turc) rêve que sa fille devienne la directrice du Nunavik et contribue au développement de sa région! J'ai également appris que c'était toute une fête pour sa fille que d'aller à Montréal et qu'une fois là-bas, elle tenait absolument à ressembler aux allunaq (aux blancs)...Je ne vois pas comment elle s'y prend, elle qui est déjà si "girly" avec ses bijoux, son ombre à paupières, ses vêtements branchés et ses accessoires d'Hanna Montana!
En compagnie d'Annie Ann, lors de la 1ère semaine d'école, au mois d'août.

J'ai également discuté avec la maman de la possibilité d'avoir des cégeps et des universités au nord et elle m'a répondu que selon elle, c'était impossible sans la présence des blancs puisque nous exerçons une autorité que les inuits sont incapables d'exercer, que ce n'est pas dans leur nature. Il est si intéressant d'entendre le point de vue des habitants, mais pour l'instant, trop rares ont été les échanges avec eux.
J'ai pu parler des changements climatiques avec la grand-maman d'Eva, qui me dit qu'elle et son mari s'ennuient et n'attendent que la baie prenne enfin en glace pour partir à la pêche. Pour l'instant, ils sont confinés dans le village puisqu'il est trop dangereux de partir en bateau à ce temps de l'année. Elle m'a questionné sur le milieu d'où je venais et semblait bien intéressée d'apprendre que mon papa était producteur laitier dans un petit village près de la frontière américaine. Je me suis posée bien des questions lorsqu'elle m'a appris qu'elle venait puisque sa fille n'était jamais allée à une rencontre de parents et qu'Eva lui avait dit à quel point cette rencontre était importante!

J'ai bien ri lorsque je tentais de comprendre les notes qu'a données l'enseignante inuite de religion, soit des D et des E. Je disais aux parents que tous les élèves avaient eu de telles notes et les parents m'ont expliqué en riant que c'était la même chose à chaque année et qu'il ne fallait pas s'en faire. J'ai bien ri lorsqu'une maman m'a dit: "ils ne font pas que colorier dans ce cour?"...Oui! Et pourtant, votre fille colorie très bien! :)

J'ai été touchée par la présence de la grande soeur de 18 ans de Bobby, élève ne venant que quelques après-midis par semaine. Elle m'a expliqué qu'il sortait tous les soirs et que le matin, il était trop fatigué pour venir en classe...Que dire!?

Bref, j'ai beaucoup apprécié voir les parents de mes chers élèves et ça m'a donné le goût de les inviter à venir passer du temps en classe! Ce serait très intéressant, pour les élèves, pour moi, pour les parents!

Sinon, les journées ont filé, dans le bonheur, dans l'ambiance des fêtes. Tous les matins débutent bien doucement. Les élèves arrivent en classe entre 9h00 et 9h30, une musique les aide à se réveiller en douceur et accompagne le petit-déjeuner qui leur est servi: céréales, fruits, yogourts, compotes...J'ai même reçu une bouilloire et un grille-pain à 4 tranches pour des déjeuners  plus consistants après les fêtes. J'adore ce moment où je me sens plus maman qu'enseignante!


Les collations à distribuer

Les élèves ont été occupé à pratiquer leurs chansons pour le concert de Noël. Je crois vraiment que nous ferons un tabac avec "Pas fait en chocolat" de Tricot Machine. Pas si évidente à chanter avec le débit assez accéléré...Après 4 mois de francisation pour certains, c'est toute une fierté d'être capable de chanter "J'te dis qu'on en avait d'l'ambition, de sortir dehors!"
Nous avons cousu des mitaines en feutrine pour garnir une corde à linge qui décorera la scène durant notre performance. Nous avons également peinturé les cocottes que m'a gentiment envoyé ma bien attentionnée belle-maman.

Joanna la belle cocotte.
Les artistes à l'oeuvre.


Sentez-vous l'ambiance des fêtes?

Jeudi soir, après l'école, une projection de "Maman j'ai raté l'avion" était proposée aux enfants pour la modique somme de 2$. Le cinéma était rempli et les élèves, calmes, ont semblé bien apprécier les scènes maintenant classiques de ce film, je dirais culte, du temps des fêtes!
La vie, la vie

Dimanche dernier, en nous rendant au gym pour notre entraînement quotidien, nous avons croisé notre collègue Janie, bien attristée. Quelques mètres plus loin, gisait son chien qui venait de se faire écraser par un camion. Si vous suivez nos aventures depuis le début, vous vous rappellerez peut-être ce petit chien que nous avions recueilli, sortant du dépotoir. C'est Janie qui s'en était occupée, elle l'avait lavé, lui avait donné un traitement contre les vers. Arsaniq (aurore boréale) commençait à être très belle, son poil et ses moutaches brûlés repoussait, elle était maintenant calme...Quelle tristesse! Avec le nombre de chiens par ici et les chemins glissants, ces accidents arrivent fréquemment...

Mon sujet préféré: la température! Après un début de semaine ultra doux et brumeux, le froid est finalement arrivé (malheureusement pas pour rester, selon Environnement Canada...)! Avec ce froid mordant et le soleil blafard à la circonférence parfaite, nous avons droit aux paysages nordiques que j'imaginais, avant d'être ici.


La brume recouvrant la baie, au début de la semaine.

Le froid s'installe.


La baie a commencé à geler, en 2 jours de froid.

Les motoneigistes s'en donnent à coeur joie!

Maintenant, la montagne bien glacée permet de glisser jusqu'à la maison, au sortir de l'école.

L'excitation est palpable chez tout le corps enseignant. Dans une semaine, nous aurons retrouvé nos familles, nos amis, le grouillement de la grande ville. Julie, notre copine, partait ce matin. De plus, ce sera l'anniversaire de Janie demain. Pour souligner ces événements, nous avons eu une magnifique soirée de gastronomie et de danse chez nos copains Mariève et Pierre-Luc (surnommé yo!...gourt par mes élèves, puisque c'est lui qui nous amène chaque matin nos collations). Il faut dire que Pierre-Luc est cuisinier de profession! Je vous laisse imaginer la tendreté du caribou servi et les sauces décadentes l'accompagnant...presque pas de beurre, nous a menti le chef!

Voilà! Je me suis bien repris pour le bref billet écrit la semaine dernière, non?
J'écrirai un billet jeudi prochain, puisqu'à pareille heure la semaine prochaine, je serai soit attablée dans un café de la rue Côte-des-Neiges ou encore, avec des centaines de magasineux, étourdis par les achats des fêtes.

Bonne semaine!

dimanche 5 décembre 2010

Kangirsuk en images (à défaut d'avoir beaucoup à écrire...)

Bon dimanche!

Ce matin, une petite neige tombe, soufflée par le vent, ce qui nous donne une assez mauvaise visibilité ainsi que l'envie de rester emmitoufflés dans la maison, à regarder cette neige tomber. Ça tombe plutôt bien puisqu'après une fin de semaine festive et une semaine assez décousue, le repos nous semble être l'option la plus agréable (ainsi que l'entraînement du dimanche, nécessaire après les kilos de sucre ingérés).

La vue, en direct.
La semaine
Je me demande si nous avons eu une journée complète cette semaine. Probablement, mais l'impression que j'ai, c'est que toutes les journées ont été écourtées par des événements hors de notre contrôle. Que ce soit une des 2 funérailles qui ont eu lieu cette semaine, la vaccination des 4e années ou encore le temps doux qui nous a apporté son lot de glace, rendant les chemins impraticables . Je regardais les camions d'eau, leurs pneus munis de chaînes et je me disais qu'il faudrait bien que je demande à une patenteuse ou un patenteux du village de me fabriquer de telles chaînes pour mes bottes. Cest que c'était toute une aventure sortir de la maison et accomplir les quelques 100 mètres me menant jusqu'à l'école. À petits pas, les bras tendus telle une funambuliste, c'est sous le regard de ma directrice et d'une collègue, postées à la fenêtre, surveillant les situations dignes de "Drôles de vidéos", que je suis tombée à genoux rendue au haut de l'escalier, préférant cette option à un déboulement causé par une glissade me redirigeant directement dans les escaliers.
Donc cette semaine, c'est à coups de 1/2 journées que nous avons "enseigné". Évidemment, il a été très difficile de ne pas avoir des élèves dissipés. La routine était brisée, les élèves entraient au compte-gouttes. J'ai eu un après-midi où 3 élèves seulement se sont présentés, chose ne s'étant jamais produite depuis le début de l'année. Je n'ai donc pu aborder de nouvelles notions, j'ai choisi d'attendre un retour à la normale. Ma planification est donc bien en place jusqu'au début des vacances et si je suis réaliste, j'ai déjà plusieurs journées planifiées pour le retour en janvier également! Une petite voix me dit que durant les 2 prochaines semaines, il risque d'être plus difficile de poursuivre sur notre lancée plutôt productive puisque nous vivrons d'autres bouleversements, causés par Noël: concert, bazar, party de classe et mille autres choses que nous apprendrons au moment même. Ces chamboulements me perturbaient au début de l'année, mais j'y suis maintenant habituée, et j'accepte plutôt facilement les impondérables, si fréquents dans le nord.

La fin de semaine festive
J'ai entamé vendredi la dernière année de ma vingtaine (merci à tous pour vos voeux...!). J'ai eu droit à des "C'est ta bonne fête, Marie!", de la part de mes toujours charmants élèves, une porte de classe décorée par mes non moins charmantes collègues et à une soirée digne d'une princesse, préparée par mon doux amoureux. Il a même réussi à m'offrir un cadeau que je n'ai réussi à deviner, chose rare! Me rendant toujours la première à la poste, il était impossible qu'un colis soit arrivé sans que je ne le sache et bien que la Coop soit munie d'une rangée "cadeaux/décorations de maison", je doutais qu'un cadeau pour moi s'y trouve.
Je vous offre des images de cette soirée, à vous d'identifier le cadeau!
Mon amour si merveilleux aux fourneaux

Une entrée digne d' "Un souper presque parfait"!

Des amoureux testant la fonction de photos à distance

:)
Le lendemain, nous avions convié quelques copains afin de participer à une soirée de jeux. Nous avons eu beaucoup de plaisir et pour une très rare fois depuis notre arrivée, la soirée s'est terminée aux petites heures!
Janie dort un peu...ou rit de l'imitation de Marc-André!


Comme j'ai peu de choses à  vous raconter, et que j'ai eu beaucoup de temps pour me promener et prendre des photos, je vous laisse sur quelques-uns de mes clichés préférés de la semaine.

Moment cocasse de la semaine: Le défilé de voiture/4 roues/ski-doos à minuit le 1er décembre pour souligner le début de ce mois. J'ai été réveillée par les klaxons des gens paradant dans les rues du village. Cette tradition à lieu depuis plusieurs années. Amusant!

Décompte: 13 jours avant le retour dont 10 jours d'école.

Bonne semaine!









La lumière du matin, sur le chemin de l'école.


Ciel surréaliste, capté lors de la récréation de 15h00.


Sortie à marée basse, avec les rochers gros comme des baleines.






Lueurs persistances, à 16h00.



La station d'essence, à la sortie du village.




Les algues remplacent ici les feuilles mortes du sud.